Parmi toutes ses vertus, le cyclisme a pour particularité de stimuler le muscle le plus important de notre organisme : le coeur. En ce sens, il représente un excellent moyen de pallier notre mode de vie sédentaire, responsables des maux majeurs de nos sociétés modernes.
Le coeur, moteur du corps humain
On oublie parfois que le corps est avant tout un muscle. Sa fonction est de servir de pompe à l’organisme, pour alimenter les organes en sang. Le sang, lui, va transporter les nutriments, hormones, et l’oxygène nécessaires au bon fonctionnement de ceux-ci. Il est donc primordial de s’assurer du bon fonctionnement du coeur.
Malheureusement, nos modes de vie sédentaires fragilisent cet organe : manque d’activité physique, mauvaise alimentation, tabac notamment, sont autant de facteurs de risques pour la santé de celui-ci.
Les effets néfastes de la sédentarité pour le coeur
Les conséquences sont connues. La pompe qu’est le coeur devient moins puissante : elle reçoit et envoie moins de sang à chaque pulsation. Pour un volume de sang donné, un coeur de sédentaire aura besoin de plus de contractions qu’un coeur de sportif pour éjecter celui-ci. Conséquence : les muscles et les organes sont moins bien alimentés oxygène, et donc moins « performants ».
Ainsi, la sédentarité accroît notamment le risque de maladies cardiaques, de diabète et d’hypertension artérielle.
Les bienfaits du vélo pour le coeur
Le premier muscle que va faire travailler le cyclisme est le plus important : le coeur. En pratiquant régulièrement, celui-ci va prendre du volume, et comme tout muscle, ses performances vont s’en trouver accrues. Il va ainsi pouvoir augmenter son volume d’éjection systolique, ce qui va se traduire par :
– une baisse du pouls, au repos comme en plein effort,
– une capacité à faire des efforts plus importants et plus longs,
– une récupération plus rapide après l’effort.
Les bénéfices ne s’arrêtent pas là. La pratique régulière du vélo (et des autres sport d’endurance), a pour conséquence un assouplissement de la paroi des artères et une fluidification du sang, ce qui va diminuer la pression artérielle.
Le cyclisme pour prévenir des accidents cardiaques ?
Au-delà des bienfaits du vélo pour la performance sportive, une étude danoise publiée dans la revue Circulation a démontré que la pratique du vélo avait pour effet une baisse des risques d’accidents cardiovasculaires. Ainsi, 45 000 cyclistes âgés de 50 à 65 ans ont été suivies pendant 20 ans. Ceux-ci pratiquaient la bicyclette régulièrement, que ce soit en loisir, pour se rendre sur leur lieu de travail, faire leurs courses ou toute autre raison de faire du vélo.
L’étude a démontré que cette population avait 11 à 18% de moins de risque de développer une maladie cardiovasculaire, en comparaison avec un groupe témoin. Ceci n’équivaut pas à dire que les cyclistes sont protégés des accidents cardiovasculaires, cela prouve que le vélo en réduit les risques.
Comment calculer sa fréquence cardiaque maximale ?
Afin d’optimiser vos sorties, il peut être judicieux d’identifier la fréquence cardiaque cible qui vous permettra faire travailler votre coeur de manière optimale (et également de brûler les graisses).
Pour cela, il faut d’abord calculer la fréquence cardiaque maximale (lorsque vous vous essoufflez pendant un effort). La formule est la suivante :
fréquence cardiaque max = 220 – votre âge
Par exemple, pour un homme de 40 ans, la fréquence cardiaque maximale est à peu près 180 pulsations par minute.
La fréquence cardiaque cible à viser pour un effort optimisé à vélo est située entre 70 et 85% de la fréquence cardiaque maximale.
FC max x 0,7 < fréquence cardiaque cible < FC max x 0,85
Soit dans notre exemple, 107 à 130 pulsations par minute.
Dans tous les cas, avant d’entreprendre des programmes d’entraînement cardio, il est important de prendre conseil auprès de son médecin.
En bref
Enfourcher sa bicyclette présente de nombreux bienfaits pour le coeur :
– baisse de la fréquence cardiaque,
– récupération plus rapide d’un effort,
– baisse de la pression artérielle,
– diminution du risque de maladies cardiovasculaires.
A cela s’ajoute les bénéfices dues à la perte de poids et de graisse abdominale, comme le diabète notamment, de même que ceux liés au moral des pratiquants.