Le vélo : un sport anti-dépression ?

On ne compte plus les bienfaits du cyclisme au niveau physique, que ce soit pour perdre du poids, affiner sa silhouette ou entretenir le système cardio-vasculaire. Mais ce n’est pas le seul avantage. Le sport, et plus particulièrement le vélo, est également un allié important pour ce qui a trait à la santé mentale. Explications.

Peut-on lutter contre la dépression en faisant du vélo ?

Soyons clair, nous n’aurons pas la prétention de dire que le vélo guérit de la dépression. Il va de soi que la dépression est une maladie trop complexe pour être vaincue uniquement en faisant du sport. Toutefois, celui-ci peut faire partie de la solution, comme le montrent de nombreuses études, voire même d’en prévenir le risque…

Le sport, un préventif efficace contre l’anxiété, le stress, et les états dépressifs…

Selon plusieurs études, la pratique régulière d’une activité physique diminuerait le risque de souffrir de troubles mentaux. Une étude publiée dans le Lancet cite notamment la musculation, l’aérobic, les sports collectifs et le cyclisme comme étant les sports les plus efficaces. Ces sports ont en commun de renforcer l’estime de soi pour certains et/ou de créer des liens sociaux précieux dans les périodes plus sombres.

Sans que cette étude ne prouve la corrélation entre inactivité et état dépressif, elle démontre toutefois que la pratique d’un sport participe d’un cercle vertueux favorisant un meilleur état général, physique comme psychique.

…mais aussi contre la dépression ?

Une étude parue en 2019 dans la revue Depression and Anxiety a analysé une population de personnes ayant des prédispositions génétiques à la dépression. Il en ressort que les personnes qui pratiquent une activité physique tombent moins en dépression que celles qui ne font pas de sport. Et ce, même chez les gens génétiquement vulnérables.

Ainsi, 4 heures de sport en plus par semaine (soit 35 minutes par jour de vélo par exemple) réduirait ce risque de 17%.

Le vélo, sport idéal contre les troubles mentaux

En tant que sport d’endurance, le cyclisme est idéal pour activer la sécrétion d’endorphines. Les endorphines sont des molécules qui procurent un état de bien-être, voire d’euphorie ! Elles ont également des effets anxiolytiques (réduction de l’anxiété notamment) et antalgiques (diminution de la douleur). Bref, que du bonheur !

Pour en profiter il faut faire un effort de 30 minutes à 60% de sa capacité aérobie. Conséquence : moins de stress, plus de sérénité.

Le vélo, bon pour le sommeil et pour le moral !

Le vélo, bon pour le moralBien souvent, le sport aide à trouver plus facilement le sommeil. Défoulement, réduction du stress, régulation de la tension artérielle, tels sont les bienfaits qui vous permettront de mieux dormir. Mais pour cela, il vous faut privilégier les sports d’endurance, dont le vélo fait partie.

Évitez les efforts à trop forte intensité en fin de journée (squash, sports de combat…), optez plutôt pour une entraînement de type cardio (marche, jogging, vélo…), sans à-coup. Et comme sommeil et bien-être psychique sont étroitement liés, n’hésitez pas à enfourcher votre bicyclette après votre journée de travail…

En bref…

Il n’est pas exact d’affirmer que faire du vélo va soigner une dépression. Cette maladie nécessite un traitement adapté, dont le sport peut toutefois faire partie.
En revanche, en activant la production d’endorphines, en favorisant le sommeil, en réduisant le stress, et en agissant tout simplement sur le moral, la pratique du sport cycliste est un préventif efficace et un remède avéré contre les troubles de l’anxiété.