Le vélo, champion de la mobilité écologique ?

La question écologique est aux coeur des préoccupations de tous en 2020. Le vélo, comme le roller, la trottinette ou le skate-board, est un mode de transport « actif », qui nécessite un effort pour se déplacer. En plus de ses multiples avantages pour la santé ou le portefeuille, la bicyclette est-elle une alternative crédible en tant que moyen de transport écologique ?

Vélo dans la nature

Le transfert modal, défi urbain du XXIème siècle

Dioxyde de carbone (CO2), monoxyde de carbone, particules en suspension, composés organiques volatils (COV)… La liste des polluants émis par les véhicules à moteur est longue et leurs effets bien connus. Ainsi, la pollution atmosphérique est responsable de presque 10 000 décès par an en France, et est causée pour près d’un tiers par le transport routier. Elle contribue également au réchauffement climatique.

Même les biocarburants sont nocifs, puisqu’ils réduisent juste les émissions de CO2, mais pas des autres polluants. Il est donc urgent de revoir nos modes de transport pour effectuer la transition vers des moyens de transports écologiques. C’est ce que l’on appel le transfert modal.

Le vélo, atout n°1 de la mobilité écologique

Vélos en villeEn milieu urbain, la petite reine représente le parfait moyen de transport écologique pour se déplacer d’un point à un autre :

  • aucun rejet polluant dans l’air,
  • le vélo ne crée pas d’embouteillages sur la route,
  • pas de temps et de carburant gaspillé à chercher une place de parking.

Les bienfaits du vélo bénéficient également aux cyclistes :

  • les automobilistes sont plus exposés à l’air pollué au sein de l’habitacle de la voiture que les cyclistes, qui pédalent au grand air,
  • en trajet urbain, la vitesse moyenne d’un cycliste est la même que celle d’une voiture,
  • les trajets à vélo permettent de lutter contre les effets néfastes de la sédentarité pour le corps humain (au contraire des automobilistes, assis dans leur voiture),
  • le vélo permet d’améliorer de la santé mentale comme physique.

De plus, quand on sait que 25% des trajets en voiture comptent mois de 3 kilomètres (40% en ville !), on comprend qu’une bonne partie de la pollution émise pourrait être évitée en prenant son vélo. Et ce d’autant plus que ces courts trajets sont les plus polluants, le moteur démarrant à froid (+50% de consommation).

Et avec la démocratisation du vélo électrique, plus besoin de s’appeler Thibaut Pinot pour se rendre au travail !

Les avantages collatéraux d’une ville de cyclistes

Vélos de locationAu-delà des avantages énumérés précédemment, il existe d’autres bénéfices dérivés de l’utilisation du vélo à la place de la voiture, dans le cadre d’une utilisation urbaine.

Premièrement, une voiture occupe en moyenne la place de 10 vélos. Le gain en termes d’espace public est tout simplement énorme, et pourrait bénéficier à d’autres utilisations que des places de parking (parcs, logements, commerces… ou arceaux pour garer les vélos !).

La pollution causée par les véhicules motorisés n’est pas seulement aérienne, mais également sonore. A bicyclette, le bruit est quasi-inexistant. Le vélo est donc là aussi une réponse à une nuisance continue dans les villes.

Enfin, les cyclistes ont tendance à se rendre dans les commerces de proximité, et plus souvent, en raison notamment de l’impossibilité de transporter de lourdes charges sur une distance importante. C’est là un atout important pour revitaliser des centres-villes souvent désertés.

Le vélo électrique, écologique oui, mais…

Même si la pratique du vélo « traditionnel » est écologique puisque sans émission de polluants atmosphériques, n’oublions pas l’essor du vélo électrique. Celui-ci, bien que vertueux, a un coût écologique, la production et le recyclage des batteries n’étant pas neutre. Mais il reste que ce moyen de transport est toujours plus propre qu’une voiture ou une moto. De plus, il permet de rendre accessible le déplacement à bicyclette pour ceux qui n’en auraient pas les moyens physiques.

Quand écologie rime avec économie…

L’État met aussi la main à la poche pour encourager les français à utiliser un moyen de transport écologique. Ainsi, très récemment, deux nouvelles mesures ont été mises en oeuvre pour accélérer la transition de la voiture vers le vélo.

  • le « coup de pouce vélo », qui consiste en une prime réparation de 50€ pour remettre en état votre bicyclette,
  • le « Forfait mobilités durables », qui remplace l’indemnité kilométrique vélo mise en place en 2016. Il s’agit d’une aide (facultative) octroyée par l’employeur si le salarié se rend à son travail grâce à un mode de transport écologique (vélo, trottinette, covoiturage, transport en commun…). Son montant, est de 400€ maximum, exonéré d’impôts sur le revenu et de cotisations sociales.

Bref, plus d’excuse pour ne pas enfourcher votre vélo !

En bref

La pollution routière cause chaque année de nombreux décès et maladies, dont beaucoup pourraient être évités. En ville, plus d’un tiers des trajets font moins de 3 kilomètres et pourraient tout à fait être réalisés en vélo. Ce transfert modal permettrait de regagner de l’espace urbain actuellement utilisé par les voitures (places de parking notamment), de réduire la pollutions sonore, et de redynamiser les commerces de centre-ville. Pour cela, des aides sont proposées, pensez à les demander !